Monsieur Attal a commencé par rappeler que si le mécénat culturel a souvent été porté au sein des gouvernements précédents, la philanthropie vue de façon transversale elle l’a peu été. Monsieur Attal en a fait un de ses engagements, car le mécénat représente un défi puisqu’il interroge le modèle actuel de l’intérêt général et du rôle de l’Etat. Mais il est aussi une chance car il est source incroyable d’innovation sociale dans les territoires.

Les associations craignent parfois que cela ne dénature leur action et mette à mal leur indépendance. Le secrétaire d’Etat soutient pourtant que, d’une part, on gagne en indépendance en diversifiant ses sources de financement, et, d’autre part, la baisse des moyens financiers des acteurs publics ne doit pas nuire à la prise de risque et à l’innovation.

Il a également affirmé que le territoire est le niveau d’action le plus approprié lorsqu’il s’agit de mécénat, car les acteurs ont la capacité de mesurer les opportunités d’action et l’impact des projets menés. Aussi, il faut encourager le développement du mécénat, en s’appuyant sur la jeune génération pour qui le rôle sociétal de l’entreprise ne fait plus de doute.

En revenant sur les débats actuels sur la fiscalité, Gabriel Attal a soutenu que le mécénat est un moyen de flécher son impôt, et a affirmé qu’il ne s’agit en aucun cas d’une niche fiscale puisque la dépense est désintéressée pour la personne qui la fait. Il faut cependant garantir que le mécénat ne puisse pas devenir une niche fiscale, en adressant le sujet de l’éthique, notamment en ce qui concerne le mécénat de compétence qui ne doit pas devenir un outil au service de l’entreprise mais bien du bénéficiaire.

Des arbitrages sont en cours au sein du gouvernement pour réformer le dispositif mécénat lors du prochain projet loi de finance. Gabriel Attal a la volonté de renforcer le mécénat dans les territoires, en proposant des services de conseil et d’accompagnement, par exemple à travers une refonte du Dispositif Local d’Accompagnement (DLA). Ces intentions devraient commencer à se concrétiser d’ici la fin de l’année. Dans les territoires, il faut selon lui continuer à inciter les PME et TPE, comme avec le nouveau dispositif à 10 000€ an, mesure qui facilite le mécénat des petites entreprises mais qui reste encore mal connue et qui pourrait être diffusée pus largement sur les territoires par les réseaux locaux comme celui des experts comptables.

Le Secrétaire d’Etat a conclu en réaffirmant sa conviction que c’est au niveau territorial que le levier d’action est le plus fort, et que c’est là qu’il faut agir afin de réaliser la « Société de l’engagement » souhaitée par le Président, au sein de laquelle les entreprises ont un rôle fondamental à jouer.

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